Idir (Kabylie)
Né en Kabylie et parlant le tamarzight, « la langue
de l’homme libre », Hamid Cheriet, dit Idir, pourrait avoir comme
devise : garder ses racines pour explorer le monde. Idir, à la façon des
Kabyles, mélange savamment douceur, balancement de la mélodie, guitare
empruntée au folk et chansons à texte. Il demeure un mythe auprès de la
communauté algérienne en France et un grand frère de philosophie pour
les plus jeunes qui voient en lui un défenseur de la langue berbère, de
la richesse des différences culturelles, du droit à la poésie et à la
démocratie éclairée.
La Squadra de Gênes (Italie)
Ces neufs chanteurs sont les derniers gardiens des
Trallalleri, chants polyphoniques nés dans le port de Gênes à la fin du
XIXe siècle. La Squadra est composée d’un haut-contre, d’un ténor,
d’un baryton, d’une guitare (une voix nasale, imitation de l’instrument)
et de 5 basses. Même s’ils excellent lors de leurs prestations
scéniques, ils affectionnent particulièrement les interventions
spontanées dans les bars « Ostérie » du port de Gênes ou d’ailleurs,
toujours au milieu des « gens », dans une ambiance la plus chaleureuse
possible.
A Filetta (Corse)
Aujourd’hui tout le monde connaît les polyphonies
corses.
Cette reconnaissance n’aurait pu avoir lieu sans des
pionniers comme A Filetta. Né en Balagne en 1978, de la passion du chant
et de la terre, le groupe ancre ses racines au plus profond du sol d’origine
comme la fougère dont il tire son nom. Exclusivement vocal, leur
répertoire illustre l’itinéraire artistique du groupe : chants sacrés
et profanes hérités de la tradition et chants de création se mêlent,
témoins d’une culture en mouvement et non figée dans le passé. Ils
savent faire vivre et partager cet art vocal et difficile mais ô combien
magnifique dont ils ont le secret. Des voix inattendues et inouïes. Des
regards complices et puissants d’amour pour leur île et pour le public.
La puissance de la passion, la générosité et un infini talent font que
l’on ne sort pas indemne de leurs concerts.
De Dor, Les Balkaniques
(Bretagne/Roumanie/Turquie/Bulgarie/Serbie)
Le nouveau projet d’Erik Marchand est de créer une
musique populaire transfrontalière s’appuyant sur une complicité
artistique longue de dix années avec les musiciens du Taraf de
Caransebes. Cette collaboration a donc donné naissance aux « Balkaniques
», synthèse entre la musique harmonique du Banat et les sonorités
orientales ou bretonnes, issues de thèmes composés ou appartenant aux
traditions des diverses cultures concernées.
Habitué aux méthodes de travail d’Erik et aux
règles spécifiques de la musique Bretonne, le Taraf encadre les
improvisations modales du fantastique improvisateur Hasan Yarim Dünia,
maître de la clarinette de Thrace Turque.
Càlic (Sardaigne)
Originaires de la ville d’Alghero en Sardaigne, l’unique
ville catalane de l’île, les Càlic sont de langue italienne. Créé
voici vingt ans poussé par le désir de vivre cette entité singulière,
le groupe est devenu une personnalité au sein de la culture sarde. Des
recherches approfondies leur ont permis de redécouvrir des instruments
anciens appartenant à la tradition des danses et des chansons au bord de
l’oubli.
Leur art est comme leur ville, unique et original,
populaire et raffiné, hybride, métissé, issu du mélange séculaire des
cultures sarde et catalane, riche des diverses influences que possède un
port de la Méditerranée.
La Troupe Nationale de Musique Populaire Egyptienne
(Egypte)
Groupe de musique mélangeant chant et danse autour de
huit artistes : 1 danseuse, 2 danseurs, 1 danseur de jupes, 1 joueur de
Rababa, 1 joueur de Kamala et 2 percussionnistes.
Erotokritos (Crète)
Tour à tour festive et intimiste, la musique d’Erotokritos
est représentative de la diversité du répertoire traditionnel crétois
et des multiples influences de cette île entre Orient et Occident marqué
tour à tour par les dominations grecques, romaines, byzantines,
vénitiennes et ottomanes. Erotokritos se compose de trois musiciens,
portés par la fameuse Lyra, sorte de violon à 3/4 cordes, pilier de la
musique crétoise, et le Laouto, luth accompagnant le chant.
À savoir que le trio acoustique tire son nom d’une
œuvre crétoise majeure, l’Erotokritos, odyssée épique et mythique
écrite par Vincenzo Kornaros pendant la période de la renaissance
crétoise.
Taÿfa (Bretagne/Kabylie)
C’est en 1992 que démarre l’expérience Taÿfa :
rencontre des cultures musicales celtes et berbères, riches de points
communs au niveau musical (rythmes, instruments).
En 1994, sort leur premier album éponyme, mais c’est
surtout à la sortie du deuxième CD « Awam » en 98 que la qualité de
leur démarche est célébrée par la critique. Outre d’incessantes
tournées en Europe, le groupe est aux Etats-Unis en juillet 98 à l’occasion
de la tournée Vive la World en compagnie de Rachid Taha et de l’Orchestre
National de Barbès. En février 2000, Taÿfa sort son troisième album «
Assif ».
Les Veus de l’Estany (Perpignan)
Ce groupe de chanteurs d’havaneres s’exprime au
travers de chants aux rythmes cadencés et lents. Les marins furent le
véhicule de ce chant cubain en direction de l’Europe. Dès que la
Catalogne eut la possibilité de commercer avec l’Amérique, on vit
apparaître des havaneres en catalan. Ces mélodies polyphoniques
chantées en Catalan ou en Castillan dont le thème essentiel sont la mer,
la femme (aussi bien celle laissée à Cuba que celle qui attendait en
Espagne) et la barque, vous feront voyager sur toutes les mers du globe
dans le calme et la tempête. L’havanère, née à Cuba, était une
musique de salon avant de devenir un chant prolétaire accompagnant la vie
des marins.
Delai l’Aiga (Occitanie)
Jusqu’au début du XXe siècle, les moindres
rivières du Sud de la France étaient sillonnées par les embarcations
des mariniers, gabariers, pêcheurs professionnels, passeurs... Cette
activité a suscité un important répertoire de chants et de musiques,
répertoire qui a été recueilli ; depuis la moitié du XIXe siècle et
jusqu’à nos jours, par d’infatigables collecteurs. C’est dans ce
fond de collectage que le duo Delai l’Aiga puise l’essentiel de son
répertoire. Les chants, tantôt en occitan, tantôt en français
régional, sont interprétés a capella, ou accompagnés à l’accordéon
diatonique, fifre, cornemuse.
Et aussi Soinu Ttiki, Folk Rose, Les Mourres de Porc,
Amarg Ait Maten