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Ôbrée Alie
Ôbrée Alie est l’un des rares groupes bretons à faire vivre la musique
gallaise. Fondé par Bertran Ôbrée (chant, improvisations vocales), composé de
Mikaël Coroller (guitare), Cécile Girard (violoncelle) et Pierre-Yves Prothais (percussions),
Ôbrée Alie apparaît sur le devant de la scène dès son premier disque :
Aliment d’If.
Cet album est le fruit d’un long travail mené par Bertran Ôbrée et son
guitariste Mikaël Coroller. Bertran Ôbrée, originaire de La Guerche, aux
confins du Maine et de l’Anjou, a commencé à travailler le gallo à l’âge de 16 ans. Il se lance, dans les années 90, dans la co-traduction
d’albums de bandes dessinées, puis devient conteur, avant de créer le Duo Ôbrée-Coroller et de s’intéresser davantage à la complainte
gallaise. Il entame alors une série de recherches sur cette tradition, notamment sur le fond musical de
Dastum. Il participe également en 1995 à la rédaction du dictionnaire Motier de
Gallo. C’est à partir de 1983, qu’il commence à chanter et à côtoyer les musiciens
gallos comme Albert Poulain. Il participe aussi aux enseignements de chanteurs tels
Gilbert Bourdin ou Erik Marchand. En 1999, aux côtés de
Mikaël Coroller, Manu Frin et Vincent Aubin, Bertran remporte la
Bogue d’Or, dans la catégorie « chant accompagné ».
Après trois ans de travail et de recherches sur le Gallo, le premier disque de la formation,
Aliment d’If, est édité chez Coop Breizh (2000). Bertran Ôbrée développe une interprétation très riche dans ses vocalises
et ses phrasés, les complaintes traditionnelles, les chants à danser, les « mentries »,
les improvisations (voir le dernier morceau du disque), sur un environnement musical particulièrement pensé, donnent à
l’ensemble un son nouveau et puissant, qui se rapproche du travail réalisé par
Barzaz et Yann-Fañch Kemener dans les années 80.. Le
quatuor, dont les membres viennent d’horizons divers, fest-noz, rock, musique orientale, s’inspire également de musique improvisée, de
flamenco, de jazz…
Jérémie Pierre JOUAN
Sources :
Dossier de Presse (Siam Productions).
Article : Trad Mag (Dominique Le Guichaoua)
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