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Roland Becker
Son grand-père était chef d’orchestre en Silésie.
Son père, prisonnier de guerre allemand est transféré de Stalingrad en
Bretagne où il épouse plus tard une finistérienne.
C’est avec les enfants des cheminots à Auray, que Roland Becker vient à la
musique.
Il entre à onze ans au Bagad d’Auray, la Kevrenn Alre, mais reste jusqu’à
l’âge de vingt ans, attiré par le jazz, notamment par Coltrane et Parker,
jusqu’à ce qu’il se rende compte que le jazz et la musique traditionnelle
bretonne partageaient en quelque sorte la même histoire.
L’idée d’un « jazz celtique » germe alors, il existe bien le rock
celtique avec Alan Stivell et Dan Ar Braz…
Roland Becker se lance alors entre saxophones, ordinateurs, et synthétiseurs,
tout en se démarquant comme l’un des meilleurs sonneurs de couple (avec
Philippe Quillay, puis Hubert Raud).
Il s’ensuit la création de l’O.N.B. (l’Orchestre National Breton) qu’il
définit comme « la tradition avant la tradition », avec bien sûr, dans cette
appellation, un petit trait de provocation.
Le talent de Roland Becker ne se résume pas seulement à ses créations
musicales, il exprime également l’originalité de ses mises en scènes.
En effet, pour chacune de ses apparitions, on le découvre vêtu de costumes
d’époque, inspirés des gravures anciennes (gravures d’Olivier Perrin, du début
19 ème).
« Monsieur Kerbeck et ses Belouses » en est également un exemple ; ce groupe
endimanché « re-surgissant » du passé, au répertoire traditionnel, interprète
avec entrain des airs à danser, aux arrangements incroyablement teintés
d’accents jazzi.
Avec Roland Becker, les spectacles comme « Jour de fête et fête de nuit »,
ou l’opéra rural « Er roué Stevan », on découvre avec plaisir et
ravissement la fantaisie d’un auteur collecteur de traditions et interprète
virtuose contemporain.
Sources :
http://www.rolandbecker.com
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