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Didier Squiban
Didier Squiban, né dans les années cinquante, est issu d'une famille de Portsall, elle-même originaire, par son nom, de l'île de Molène. C'est à l'âge de sept ans, à
Ploudalmézeau, qu'un prêtre comprend son intérêt pour la musique et lui fait rencontrer un professeur. Il commence, l'année suivante, l'apprentissage du piano.
Depuis, agrégé de musicologie, diplômé du conservatoire d'Etat, spécialiste de l'improvisation, de l'harmonisation et de la variation, il prend la tête, à partir de 22 ans, de plusieurs formations telles Jazz Forum, Mescal, Sirius et An Tour-Tan.
Ses références sont multiples, allant du jazz (Duke Elligton, Keith Jarett et Bill Evans) à la musique classique (Debussy, Erik Satie, Glen Gould) et à la musique traditionnelle bretonne (Alan Stivell).
Il se considère autodidacte à 50%. Ayant suivi une formation classique de piano, il s'initie seul au jazz, dès l'âge de 19 ans. Ce n'est que très tard, en 1994, qu'il franchit vraiment le pas de la musique traditionnelle. Il a déjà travaillé en compagnie de l'accordéoniste Alain Trévarin dans le style "musette".
Devenu, lui aussi, professeur de l'Education Nationale, il démissionne de sa fonction en 1991 pour vivre de sa musique.
C'est à l'invitation de Dan Ar Braz qu'il décide de s'engager dans la voix traditionnelle. Breton d'origine, il voulait participer à la culture musicale de son pays. Le déclic, c'est la tournée Héritage des Celtes.
Dan Ar Braz, souhaitait que le chanteur Yann-Fañch Kemener fût accompagné d'un piano, renforçant ainsi la puissance et la chaleur de sa voix. Trois semaines avant le début de l'aventure, il appela Didier Squiban. Ce dernier accepta l'invitation.
Devant le succès de leur duo, Yann-Fañch et Didier signèrent ensemble deux magnifiques albums, Enez-Eusa et Île-Exil. Le premier s'est d'ailleurs vendu à plus de quinze mille exemplaires. Puis, en compagnie de
Kristen Noguès, François Daniel, Jean Chevalier et Jean-Louis Le Vallégant, Ils participèrent au spectacle son et lumière Karnag, Pierre Lumière, devenu par la suite un disque.
Toujours en compagnie de Yann-Fañch Kemener qui, dit-il, n'a cessé de l'encourager à présenter la musique bretonne à sa façon et dans son style, c'est à dire au piano, il crée le Collectif An Tour Tan, regroupant aussi
Manu Lann-Huel, Dan Ar Braz, Ronan Le Bars, Eric Le Lann,
Jean-Michel Veillon, Gilles Le Bigot,
Alain Genty et Jean-Louis Le Vallégant. La formation édite son premier album, Penn-Ar-Bed, à l'occasion du Festival Brest 96.
En mai 1997 il décide, grâce à l'appuie de L'Oz Production, de réaliser son rêve : unir trois passions, la Bretagne, Le Piano et la Mer. Il s'embarque pour l'île de Molène avec son piano à queue (transporté par le bateau Enez-Eussa de la compagnie Penn Ar Bed) pour s'installer dans l'église, dont l'acoustique le ravit. Et, seul au milieu de la mer, il interprète en 18 titres son hommage à Molène, à la Bretagne et aux bretons. C'est par l'improvisation, par des citations de Debussy et de jazz qu'il improvise, sur des thèmes traditionnels du Barzaz-Breiz et des danses. La plupart des thèmes qu'il avait joué en compagnie de
Yann-Fañch Kemener sont ainsi retravaillés et présentés au piano seul. Le disque devient rapidement un succès (plus de dix mille exemplaires), notamment sur l'île de Molène où, pour 280 habitants, il dépasse les 300 ventes.
Depuis, il se produit soit en solitaire, soit accompagnant le Trio PSG, le duo Quémener-Le Bars ou
Yann-Fañch Kemener, soit au sein de sa dernière formation, An Tour-Tan (le phare). En 1999, il produit chez L'Oz Production et Naïve un nouvel hommage à la Bretagne, Porz Gwenn, 18 variations pour piano.
Début 2000, Didier Squiban enregistre un nouvel album à Lorient,
pendant le Festival Interceltique (4/8/99). Le disque, qui présente sept
variations sur des thèmes et reprises des précédents opus, est suivit,
quelques mois plus tard, de Symphonie Bretagne. C'est en compagnie de l'Orchestre
de Bretagne (direction : Didier Benetti) que Didier Squiban se lance
dans l'adaptation symphonique de son travail breton.
Poursuivant dans sa veine musicale, de revisitation des thèmes bretons, Didier
Squiban enregistre en 2001 RozBraz. Le disque est suivit deux ans
plus tard par Ballades, de nouvelles variations au piano sur ses thèmes
bretons favoris. En 2004, renouant avec la tradition symphonique, Didier
Squiban enregistre Symphonie Iroise, une nouvelle composition.
En 2005, Didier Squiban rend hommage à ses auditeurs en produisant un
album live intimiste sur sa tournée 2004. La Tournée des Chapelles
retrace l'été de l'artiste.
Jérémie Pierre JOUAN
Site : www.didiersquiban.fr.st
Sources :
Dossier de Presse (Gabriel AUBERT) L'Oz Production.
Articles de Presse (Ouest-France, Musique Bretonne, Armen, Le Télégramme de Brest)
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