Port
sardinier breton INVITE port sardinier du monde :
Saint-Louis
du SÉNÉGAL
Un festival
pluridisciplinaire de rencontres, sur les traces de la sardine et de
l’imaginaire qui l’entoure, qui cette année nous conduira sur les
cotes sénégalaises et plus particulièrement à la découverte de
Saint-Louis.
Indépendant
depuis 1960, première démocratie multipartite d’Afrique de l’Ouest
et vitrine de la francophonie, le Sénégal figure parmi les pays les plus
pauvres du Monde. Sa population, de 10,3 millions d’habitants,
essentiellement de confession musulmane, est composée de plusieurs
communautés ethniques dont les Wolofs majoritaires (43%).
La pêche
fait vivre près de 500 000 personnes et les produits de la mer
constituent le premier poste des exportations du pays. Le poisson,
nourriture de base, est exploité de manière artisanale par les 116 000
pirogues assurant 80 % de la production du pays et la petite flotte
industrielle (chalutiers, thoniers, sardiniers). Le “ thioff”, poisson
de première qualité, se raréfie. Désormais, il ne reste plus que les
sardinelles,“le yaboy”, fumées ou séchées par les femmes
transformatrices, pour alimenter les marchés locaux.
SAINT-LOUIS
Ville fleuve
et océane à la fois, située tout au Nord du Sénégal, à
l’embouchure du fleuve qui donne son nom au pays, à la frontière avec
la Mauritanie, Saint-Louis, première colonie française en Afrique,
semblait se résoudre à n’être plus qu’une ancienne capitale déchue,
au passé colonial chargé. Mais il n’en ait rien et cette capitale du
passé est en passe de devenir une cité d’avenir, renommée pour son
festival international de jazz crée en 1993 et classée en 2000 au
patrimoine mondial de l’Humanité. N’Dar, la belle, que les
colonisateurs français baptisèrent Saint-Louis en l’honneur d’un de
leurs grands rois, retrouve ainsi aujourd’hui une nouvelle dynamique et
la sauvegarde de l’île constitue un enjeu important pour le Ministère
de la culture sénégalais.
C’est une
ville aux multiples facettes, où règne encore un esprit de bourg, entre
l’île, aux maisons coloniales colorées ou délavées, la Langue de
Barbarie, étroite bande de sable où se trouve le village des pêcheurs
et le quartier continental de Sor aux allures d’une vraie ville
africaine qui s’étend sur la rive gauche du fleuve.
UN APERCU DE LA CULTURE AU SÉNÉGAL
La musique
omniprésente avec la danse dans toutes les fêtes et cérémonies
traditionnelles, est le domaine réservé d’un groupe social, les
griots, qui perpétuent la tradition orale. Le développement des musiques
amplifiées revient en grande partie à la musique cubaine, populaire dans
les années 60 au travers de nombreux échanges musicaux entre l’Afrique
de l’Ouest et Cuba. Une influence qui se ressent depuis les premiers
groupes constitués en orchestres jusqu’aux artistes modernes. La
musique sénégalaise connaît un essor important dans les années 80 avec
l’incorporation de sons latins et funky aux rythmes wolofs
traditionnels, donnant naissance à un genre nouveau : le Mbalax,
cadencé par les percussions du tama et largement popularisé par
Youssou N’Dour. En parallèle de la fièvre électrique du Mbalax se développe
tout une mouvance de chanteurs afro-folk
qui privilégie instruments acoustiques et ballades. A partir des
années 90 se posent les bases d’un rap africain et universel à la
fois, héritage de la tradition du verbe et du “tassou”, rythme
traditionnel. Depuis le mouvement hip hop a pris une telle ampleur que
l’on ne saurait compter le nombre de groupes de rap qui s’engagent
pour la cause des jeunes et des plus démunis à travers un discours
social qui prône généralement la paix, parle aussi de spiritualité et
d’un devoir de mémoire.
La danse,
expression stylisée des aspects de la vie quotidienne, mêlant étroitement
la spiritualité à l’art, est présente dans toutes les fêtes
traditionnelles. Depuis quelques années on assiste aussi au développement
de la danse contemporaine avec notamment l’École des sables de Germaine
Acogny et le festival Kaay Fecc. Cette école, tout comme ce festival,
sont des outils au service du développement de la danse au Sénégal.
Les arts
plastiques ont pris aussi un aspect tout particulier avec l’affirmation
de plusieurs artistes sur le plan international et la professionnalisation
d’une communauté artistique reconnue. Cette recherche à travers
l’apport des différentes cultures et la confirmation de la Biennale de
l’Art Africain Contemporain imposent une image forte des capacités
actuelles d’expressions artistiques au Sénégal.
La Mode sénégalaise,
la littérature et le cinéma commencent également à être mondialement
connues.
Mais découvrir
la culture au Sénégal, c’est aussi aller à la rencontre de son
artisanat et de sa cuisine.
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