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Duo Kemener - Ripoche


Voici une rencontre apparemment insolite entre Yann Fañch Kemener, l'un des plus célèbres chanteurs bretons, messager d'une culture orale, " passeur de mémoire ". et Aldo Ripoche, violoncelliste de formation classique, issu d'un univers musical policé et aristocratique... - Au-delà du clivage codifié entre ces mondes, les deux Musiciens recherchent la complémentarité' des voix, celle du chanteur et celle de l'instrument, pour revisiter le répertoire breton des complaintes et ballades, gwerziou et soniou, plinn ou ridées... . Lyrique par nature, baroque par choix, le chant du violoncelle à cinq cordes accompagne la voix du chanteur, soulignant tour à tour la poésie du texte ou la vigueur du rythme. Entre baroque et traditionnel, les deux voix ainsi conjuguées abordent le répertoire éternel de la Bretagne, sans jamais le trahir ou le défigurer, seulement pour y ajouter, peut-être, une touche d'universalité... .

Yann-Fañch KEMENER

Natif de Sainte-Tréphine, Yann-Fañch Kemener a connu un parcours atypique.  Son goût pour la culture bretonne lui a valu parfois quelques railleries, à une époque où cela n'était guère à la mode. Mais le petit Jean-François a tenu bon, Il a bien fait : Yann-Fañch est devenu grand.  Il est aujourd'hui le plus célèbre des chanteurs, bretons.

Jean-François Quéméner voit le jour le 7 avril 1957, à Sainte-Tréphine.  Son père, Emmanuel Quéméner, est ouvrier agricole, sa mère, Maria Joué, lavandière.  Autant dire que l'on ne roule pas sur l'or, chez les Quéméner.  Yann-Fañch ne se plaint pas pour autant d'avoir une enfance malheureuse.  Car, contrairement à la plupart des jeunes de sa génération, il a la chance d'accéder à une autre forme de richesse : avoir pour langue maternelle le breton et entendre sa mère lui chanter ces chansons, ces airs pleins de saveur, que d'autres laissent tomber dans l'oubli. Dans la famille existe une autre voix importante, celle d'Eugène Grenel, cousin de Maria et excellent chanteur.  Chaque année, le petit Jean-François se rend au fest-noz de l'Amicale laïque, animé par Albert Bolloré et le groupe Tro Blavez.  " C'est probablement là que j’y ai vraiment pris goût", se souvient-il.  D'ailleurs, quand il veut vraiment apprendre à chanter, vers 13-14 ans, c'est Albert Bolloré qui lui donne les bases techniques : 'Tenir le rythme, bien prononcer.. Ca, c'est essentiel : ne pas avoir de la bouillie dans la bouche.  C'est comme ça que naît le style".  Son premier compère se nomme Rémy Ollivier.  Pour le rejoindre, il fait sans cesse la route à vélo, de Sainte-Tréphine à Plouguernével. La scolarité du futur chanteur le mène de Sainte-Tréphine à Saint-Ygeaux, puis au collège de Saint Nicolas-du-Pélem, à Guingamp, à Saint-Michel en Priziac.  Jean-François cherche sa voie.  Il aimerait devenir cuisinier, mais il n'y a pas de place libre.  Alors, il choisit provisoirement la menuiserie, "J'aurais fait un piètre menuisier', reconnaît-il.  

Son destin, c'est déjà le chant.  Jean-François Quéméner devient Yann-Fañch Kemener, comme pour symboliser la reconquête totale de son identité bretonne.  Il ne va pas tarder à constituer un beau duo de kan ha diskan avec un autre jeune passionné, Erik Marchand.  La mode bretonne des années soixante-dix a fait long feu.  Il faut s'accrocher : Pour apprendre ce métier-là, il n'existait aucun cours, L'édition en langue bretonne était inexistante.  Le seul moyen de se perfectionner était le collectage.  Et voilà comment, comme quelques autres, Yann-Fañch prend son bâton de pèlerin et rencontre ces personnalités fabuleuses de nos campagnes, ces passeurs, gardiens d'une culture qui refuse de disparaître.  Il écoute aussi les enregistrements faits par d'autres.  Il a ainsi la révélation du talent de Madame Bertrand, cette chanteuse de Canihuel, collectée par Claudine Mazéas, qui a transmis Skolvan, une des gwenioù les plus fabuleuses.  Il y a aussi la rencontre avec Françoise Néat, de Laniscat... . Yann-Fañch remonte le temps, à la recherche d’œuvres de plus en plus rares, anciennes.  Son répertoire s'enrichit de centaines de chansons... mais ne nourrit pas encore son homme.  L'hôpital psychiatrique de Plouguernével lui donne du travail pendant deux ans. Un nouveau tournant dans la vie de Yann-Fañch Kemener arrive en 1990, quand le Conseil Général du Finistère crée le premier poste à plein temps, consacré à la langue bretonne.  Yann-Fañch veille à la mise en place de la signalisation routière bilingue, à l'ouverture des classes bilingues, au développement des cours du soir de Breton, à la création artistique en langue bretonne, etc... . Parallèlement, sa carrière artistique ne s'arrête pas.  Loin de là.  La culture bretonne commence à vraiment décoller.  Il participe au démarrage de l'Héritage des Celtes, il joue avec son groupe Barzaz Bientôt, il devient impossible d'allier les deux activités.  La musique prend naturellement le dessus.

En 1998, il donne un concert dans l'église de son village natal avec le pianiste Didier Squiban.  Les concerts avec Anne Auffret, les festoù-noz avec Erik Marchand ou Marcel Guilloux, de nouveaux projets artistiques occupent le reste de son temps.  Le souvenir des années de vache maigre aide Yann-Fañch à se méfier de tout excès d'optimisme :"Demain, qui sait... il faudra peut-être reprendre son baluchon ", dit-il parfois.  Toutefois, la culture bretonne lui parait à présent sur de bons rails.  Il aimerait y voir le signe d'une évolution favorable à son pays du Centre-Bretagne, qui lui tient tellement à cœur... -

 

YANN-FAÑCH KEMENER ou la mémoire du cœur

 

Yann-Fañch Kemener est né à Sainte-Tréphine (Côtes d'Armor), tout près de la Bretagne gallaise (celle où l'on parle le français), dans un milieu ou l'on travaille dur, et où par conséquent l'on chante.  Très jeune, il est attiré par les chanteurs traditionnels, il va les écouter, il apprend auprès d'eux, recueille leur savoir, les enregistre.  A treize ans déjà, il connaît un répertoire suffisant pour chanter en famille et en publie.  A vingt ans, il remporte le premier prix au concours de chant populaire (Kan ar Bobl' ), à Lorient.  Il est publié chez Arion par Claudine Mazéas et Ariane Ségal. Vingt ans, et déjà héritier d'un immense répertoire , acquis par une longue et patiente transmission orale. Un répertoire, une tradition, et des siècles de Bretagne sur les épaules.  Cela paraît incroyable. Yann-Fañch Kemener apporte envers et contre tous les médias, contre toutes les modes, la preuve évidente que le chant traditionnel breton est d'une exceptionnelle qualité, et qu'il se suffit à lui-même.  A l'époque où les musiques traditionnelles sont souvent défendues et illustrées avec les accessoires, procédés et "tics" des musiques commerciales, il montre que sans aucune assistance extérieure, le chant breton originel se hausse sans peine à l'universalité. Ces complaintes et ces ballades, parfois archaïques, à la poésie rude et pure, Yann-Fañch Kemener leur donne la puissance évocatrice des mythes. Il leur ouvre une audience qui dépasse largement celle des amateurs de musiques bretonnes, une audience qu'elles n'avaient jamais eue auparavant.  Sa voix si particulière, au timbre si mystérieux, est devenue le symbole de la Bretagne. Avec la force tranquille de quelqu'un qui a la mémoire d'un peuple derrière lui, il conquiert tout le monde.  La Bretagne se reconnaît en lui, et se fait reconnaître par lui. Ses Chants profonds de Bretagne ouvrent une ère nouvelle pour la civilisation d'aujourd'hui celle où l'on peut voir, comme avec les Sœurs Goadec, que les chants de la tradition la plus authentique sont solides, vont droit, et triomphent quels que soient les circonstances et le contexte; celle où l'on se rend compte que la Bretagne a aujourd'hui, comme avant, une histoire vivante et des traditions culturelles qui n'ont rien à voir avec l'image officielle des chapeaux ronds; celle où l'on prend conscience que les gens du commun savent reconnaître la richesse de leur présent comme celle de leur passé. Détenteur d'une culture, Yann-Fañch Kemener parvient à la mettre en avant, haut et fort.  Si haut qu'il provoque l'admiration de tous ses pairs bretons, et si fort qu'il propage le chant breton hors de France.

Ce que donne Yann-Fañch Kemener, c'est quelque chose qui le dépasse, qui nous dépasse, qui est plus que la bretonnité ou la certitude : l'humanité.  Ce qu'il donne, c'est aussi quelque chose qui lui appartient en propre : la sensibilité d' homme, le résultat d'un apprentissage particulier, le style d'un individu, la vision personnelle d’une culture, la conception intérieure d'une musique et d'un pays.

Yann-Fañch Kemener chante des gwerzioù (chants narratifs historiques, épiques, tragiques) et des sonioù (chants poétiques lyriques, chants d'amour, chants satiriques) ... . Ses interprétations sont d'une étonnante force expressive.  Et pourtant, ce qu'il y a de personnel dans son style ne se met jamais en avant.  Le timbre unique de sa voix, sa diction parfaite, l'art avec lequel il nous fait partager sa conviction et son émotion, la personnalité et la perfection de son style, sont autant de choses qui forcent l'admiration de l'auditeur le plus étranger à la Bretagne.  Yann-Fañch Kemener chante comme quelqu'un qui a en lui toute une culture dont il a la charge de rendre compte, et dont il se doit de présenter et transmettre l'héritage.

Collecteur, interprète, Yann-Fañch Kemener nous a fait largement profiter de ses moissons par l'intermédiaire du fest-noz (fête de nuit), du disque, du concert, que ce soit en Bretagne, en France, ou à 'étranger.  L'interprète solitaire des premiers microsillons a par ailleurs beaucoup chanté avec ses pairs : Marcel Guilloux, Anne Auffret, Erik Marchand, ... . Il a participé au fameux disque Les Sources du Barzaz Breiz Aujourd'hui, hommage au célèbre recueil d’Hersart de la Villemarqué, bible de tout chanteur breton, au côté des plus anciens comme les Sœurs Goadec, Marie Harnay, Manu Kerjean, et des plus jeunes comme Annie Ebrel ou Ifig Troadec.  Il est aussi devenu la voix du groupe "Barzaz", et s'est produit avec le pianiste Didier Squiban.

Infatigable chercheur, interprète passionné du chant de ses ancêtres, transmetteur, partageur, "passeur de mémoire", Yann-Fañch Kemener est un vivant trait d'union entre le passé de la Bretagne et son présent.

 

 

ALDO POCHE, Violoncelliste.

 

Médaille d'or du Conservatoire de Région de Caen où il travaille le violoncelle avec son père JACQUE RIPOCHE, il entre à 14 ans au C.N.S.M. de Paris dans les classe de BERNARD MICHELIN et JACQUES PARENIN.  Après avoir obtenu ses prix de violoncelle et Musique de chambre, il se perfectionne auprès de ROLAND PIDOUX, MARK DROBINSKY et CHRISTOPHE COIN.

Lauréat du concours des Jeunes Talents de l'Ouest, finaliste du concours des Jeunes Soliste de TF1. Premier Prix du Forum International des Jeunes Interprètes, il se produit dans les principaux pays d'Europe.

Passionné de Musique Française, il a notamment donné en 1992 la première Audition du Concerto " Epiphanie " de CAPLET à Moscou.  Curieux de toutes les expériences artistiques, il a collaboré à des productions cinématographiques, chorégraphiques ou théâtrales (Festival d'Avignon).

Professeur au Conservatoire de Saint-Malo, il est membre de l'Ensemble Baroque STRADIVARIA.  Depuis 1997, il est Directeur Musical de l'Académie Paul Le Flem.

 

Sources :
Dossier de presse (Siam Productions).

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