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Duo Kemener - Ripoche
Yann-Fañch
KEMENER Natif de
Sainte-Tréphine, Yann-Fañch Kemener a connu un
parcours atypique. Son goût pour la culture bretonne lui a valu parfois
quelques railleries, à une époque où cela n'était guère à la mode. Mais le
petit Jean-François a tenu bon, Il a bien fait : Yann-Fañch est devenu grand. Il est aujourd'hui le plus célèbre des
chanteurs, bretons. Jean-François
Quéméner voit le jour le 7 avril 1957, à Sainte-Tréphine. Son père, Emmanuel Quéméner,
est ouvrier agricole, sa mère, Maria Joué, lavandière. Autant dire que l'on ne roule pas sur
l'or, chez les Quéméner. Yann-Fañch
ne se plaint pas pour autant d'avoir une enfance malheureuse. Car, contrairement à la plupart des
jeunes de sa génération, il a la chance d'accéder à une autre forme de
richesse : avoir pour langue maternelle le breton et entendre sa mère lui
chanter ces chansons, ces airs pleins de saveur, que d'autres laissent tomber
dans l'oubli. Son
destin, c'est déjà le chant. Jean-François
Quéméner devient Yann-Fañch Kemener, comme
pour symboliser la reconquête totale de son identité bretonne. Il ne va pas tarder à constituer un
beau duo de kan ha diskan avec un autre jeune passionné,
Erik Marchand.
La mode bretonne des années soixante-dix a fait long feu. Il faut s'accrocher : Pour apprendre ce
métier-là, il n'existait aucun cours, L'édition en langue bretonne était
inexistante. Le seul moyen de se
perfectionner était le collectage. Et
voilà comment, comme quelques autres, Yann-Fañch prend son bâton de pèlerin
et rencontre ces personnalités fabuleuses de nos campagnes, ces passeurs,
gardiens d'une culture qui refuse de disparaître. Il écoute aussi les enregistrements
faits par d'autres. Il a ainsi la révélation
du talent de Madame Bertrand, cette chanteuse de Canihuel, collectée par
Claudine Mazéas, qui a transmis Skolvan, une des gwenioù les plus
fabuleuses. Il y a aussi la
rencontre avec Françoise Néat, de Laniscat... . Yann-Fañch remonte le
temps, à la recherche d’œuvres de plus en plus rares, anciennes. Son répertoire s'enrichit de centaines
de chansons... mais ne nourrit pas encore son homme. L'hôpital psychiatrique de Plouguernével lui donne du
travail pendant deux ans. En 1998,
il donne un concert dans l'église de son village natal avec le pianiste Didier Squiban.
Les concerts avec Anne Auffret, les
festoù-noz avec Erik Marchand ou Marcel
Guilloux, de nouveaux projets artistiques occupent le reste de son temps. Le souvenir des années de vache maigre
aide Yann-Fañch à se méfier de tout excès d'optimisme :"Demain, qui
sait... il faudra peut-être reprendre son baluchon ", dit-il parfois. Toutefois, la culture bretonne lui
parait à présent sur de bons rails. Il
aimerait y voir le signe d'une évolution favorable à son pays du
Centre-Bretagne, qui lui tient tellement à cœur... - YANN-FAÑCH
KEMENER ou la mémoire du cœur Yann-Fañch
Kemener est né à Sainte-Tréphine (Côtes d'Armor), tout près de la Bretagne
gallaise (celle où l'on parle le français), dans un milieu ou l'on travaille
dur, et où par conséquent l'on chante. Très
jeune, il est attiré par les chanteurs traditionnels, il va les écouter, il
apprend auprès d'eux, recueille leur savoir, les enregistre. A treize ans déjà, il connaît un répertoire suffisant
pour chanter en famille et en publie. A
vingt ans, il remporte le premier prix au concours de chant populaire (Kan ar
Bobl' ), à Lorient. Il est
publié chez Arion par Claudine Mazéas et Ariane Ségal. Vingt
ans, et déjà héritier d'un immense répertoire , acquis par une longue et
patiente transmission orale. Un répertoire, une tradition, et des siècles de
Bretagne sur les épaules. Cela
paraît incroyable. Ce que
donne Yann-Fañch Kemener, c'est quelque chose qui
le dépasse, qui nous dépasse, qui est plus que la bretonnité ou la certitude
: l'humanité. Ce qu'il donne,
c'est aussi quelque chose qui lui appartient en propre : la sensibilité d'
homme, le résultat d'un apprentissage particulier, le style d'un individu, la
vision personnelle d’une culture, la conception intérieure d'une musique et
d'un pays. Yann-Fañch Kemener chante des gwerzioù (chants
narratifs historiques, épiques, tragiques) et des sonioù (chants poétiques
lyriques, chants d'amour, chants satiriques) ... . Ses interprétations sont
d'une étonnante force expressive. Et
pourtant, ce qu'il y a de personnel dans son style ne se met jamais en avant. Le timbre unique de sa voix, sa diction
parfaite, l'art avec lequel il nous fait partager sa conviction et son émotion,
la personnalité et la perfection de son style, sont autant de choses qui
forcent l'admiration de l'auditeur le plus étranger à la Bretagne. Yann-Fañch
Kemener chante comme quelqu'un qui a en lui toute une culture dont il a la
charge de rendre compte, et dont il se doit de présenter et transmettre l'héritage. Collecteur,
interprète, Yann-Fañch Kemener nous a fait
largement profiter de ses moissons par l'intermédiaire du fest-noz (fête de
nuit), du disque, du concert, que ce soit en Bretagne, en France, ou à 'étranger. L'interprète solitaire des premiers
microsillons a par ailleurs beaucoup chanté avec ses pairs : Marcel Guilloux,
Anne Auffret, Erik
Marchand, ... . Il a participé au fameux disque Les Sources du Barzaz
Breiz Aujourd'hui, hommage au célèbre recueil d’Hersart de la
Villemarqué, bible de tout chanteur breton, au côté des plus anciens
comme les Sœurs Goadec, Marie Harnay,
Manu Kerjean, et des plus jeunes comme Annie
Ebrel ou Ifig Troadec. Il est aussi devenu la voix du groupe "Barzaz", et s'est produit avec le pianiste Didier Squiban. Infatigable
chercheur, interprète passionné du chant de ses ancêtres, transmetteur,
partageur, "passeur de mémoire", Yann-Fañch
Kemener est un vivant trait d'union entre le passé de la Bretagne et son présent. ALDO
POCHE, Violoncelliste. Médaille
d'or du Conservatoire de Région de Caen où il travaille le violoncelle avec
son père JACQUE RIPOCHE, il entre à 14 ans au C.N.S.M. de Paris dans
les classe de BERNARD MICHELIN et JACQUES PARENIN. Après avoir obtenu ses prix de
violoncelle et Musique de chambre, il se perfectionne auprès de ROLAND
PIDOUX, MARK DROBINSKY et CHRISTOPHE COIN. Lauréat
du concours des Jeunes Talents de l'Ouest, finaliste du concours des Jeunes
Soliste de TF1. Premier Prix du Forum International des Jeunes Interprètes, il
se produit dans les principaux pays d'Europe. Passionné
de Musique Française, il a notamment donné en 1992 la première Audition du
Concerto " Epiphanie " de CAPLET à Moscou. Curieux de toutes les expériences
artistiques, il a collaboré à des productions cinématographiques, chorégraphiques
ou théâtrales (Festival d'Avignon). Professeur
au Conservatoire de Saint-Malo, il est membre de l'Ensemble Baroque STRADIVARIA. Depuis 1997, il est Directeur Musical de
l'Académie Paul Le Flem. Sources :
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