Les Frères Morvan
Les frères Morvan, tout comme les Sœurs Goadeg, font figure de légende en Bretagne. François, Henri et Yvon Morvan entament en 1958 leur très longue carrière. Appelés par les voisins, venus les chercher dans leur ferme familiale, ils animent leur première "noz" ancêtre du fest-noz. Ils furent de temps à autres accompagnés par le quatrième frère, Yves, ou par leur mère, Augustine, sur leur premier album, produit par Ariane Ségal dans les années soixante.
Originaire de Botcol, dans la région de Saint-Nicodème, les trois frères Morvan se partagent entre leur ferme et les fêtes de nuit. Fidèles aux traditions, ils deviennent rapidement une référence dans l'interprétation des Plinn et Fisel. Cet héritage culturel leur a été transmis par leurs parents, qui eux même le tenaient de leurs parents.
Depuis, passés maître dans l'art du Kan Ha Diskan, leurs voix profondes et leur vitalité, font se mouvoir des milliers de danseurs. Le 12 juillet 1974, les 4 frères Morvan acceptent l'invitation d'Yves Philippe d'enregistrer un second disque. Celui-ci parait chez Vélia. Il fut réalisé lors d'un fest-noz à Pleudaniel en présence de plusieurs milliers de danseurs.
Ils participent aussi aux compilations pédagogiques réalisées par Dastum, pour mieux présenter et faire connaître les danses régionales bretonnes. On les retrouve sur plusieurs titres, Fisel et Plinn.
En décembre 1997, ils assistent aux 25 ans de scène de Yann-Fañch Kemener à Kemper. Plusieurs milliers de personnes acclament les trois chanteurs, accompagnés de leur hôte. Lors de ce même fest-noz se sont retrouvés près d'une centaine d'artistes,
Eugènie Goadeg, Didier Squiban, Erik Marchand,
Kristen Nikolas, Anne Auffret, Melaine Favennec….
 | Les trois chanteurs, portant pour seul costume de scène une chemise à carreaux et une casquette, ont fêté, en septembre 1998, leurs quarante ans de scène. De toute la Bretagne sont venus chanteurs et musiciens pour rendre hommage au talent de ce trio, ainsi que plusieurs milliers de danseurs. Ils ont reçu en cadeau, pour l'occasion, des mains d'Anne Auffret, une statue les représentant (voir ci-contre) devant une ronde de danseurs, ou l'on peut voir plusieurs membres de la famille Morvan…. |
Jérémie Pierre JOUAN
